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Bonheur, concentration, émotions au travail - ou ailleurs

  • Photo du rédacteur: sophrorelax94
    sophrorelax94
  • 8 avr.
  • 7 min de lecture



« Tout être humain a des prédispositions à être heureux, y compris au travail »


Être heureux au travail : vers un modèle explicatif du bonheur au travail” Alors que les confinements successifs ont mis nos nerfs à rude épreuve, que nous sommes fatigués du télétravail et que les burn out explosent, nous avons plus que jamais besoin de comprendre ce qui nous rend heureux en entreprise. Et surprise (?), ce n’est ni l’argent, ni notre sexe ni même - et c’est étonnant - nos traits de personnalités qui déterminent à 100% notre niveau de contentement. Marguerite Morice nous parle de sa nécessaire “échelle de bonheur au travail”.





Être heureux au travail, ça veut dire quoi ?

Être heureux au travail c’est trouver une cohérence entre la personne que l’on est (sa personnalité, ses aspirations, ses désirs, ses besoins etc.) et l’environnement de travail dans lequel on évolue, c’est-à-dire l’environnement réel, tel qu’on l’évalue et tel qu’on le ressent.


Le télétravail a permis, pour certains métiers, de trouver plus de cohérence et d’équilibre entre le salarié et son environnement (travail et privé). Quelques entreprises prennent effectivement en compte ces observations pour améliorer les conditions de travail de leurs cadres.


Le bonheur est structuré en trois composantes, à savoir le sens donné au travail, les émotions positives et l’engagement. C’est ce qu’il appelle « le bonheur authentique ». On peut mettre en évidence deux autres composantes, à savoir les relations positives et l’accomplissement. Les travaux de Marguerite Morice se sont appuyés sur ce modèle en cinq composantes pour créer et valider une échelle de bonheur au travail unidimensionnelle composé de neuf items : le plaisir, l’utilité, le respect des valeurs, l’éthique de l’entreprise, l’espoir pour l’avenir de l’employé, la possibilité d’apprendre de nouvelles choses, l’investissement, la liberté dans le travail et, enfin, la reconnaissance.


Comment lire cette échelle ? Que peut-elle apporter aux salariés et/ou aux patrons ?

La première chose à voir c’est que les neuf items de l’échelle n’ont pas de rapport hiérarchique (aucun des critères nommés ci-dessus ne prévaut sur l’autre, NDLR), et que l’on obtient donc un score par item (sur 5 points) et un score global (sur 45 points). Le niveau de bonheur au travail peut ainsi être déterminé finement pour chaque salarié mais aussi pour une équipe de travail.


Le bonheur au travail est-il lui aussi une cible mouvante ?

Oui, on peut dire que le bonheur au travail est une cible mouvante puisque le travail tout comme l’être humain sont en perpétuelle évolution. Le bonheur au travail est le fruit d’une adaptation réussie. Cela nécessite une remise en question permanente et d’accepter qu’il y ait des périodes de flottement, de latence, de réajustements, pour le salarié comme pour l’entreprise.

Ce dont on se rend compte, c’est que n’importe quel salarié qui est autonome, qui a une liberté d’exécution, de travail, et qui se sent responsable et reconnu dans la responsabilisation de son travail va se sentir plus heureux

L’argent compte. Néanmoins, ce n’est pas ce qui prime. Le plaisir, l’apprentissage et l’utilité sont classés avant l’argent. Ça ne veut pas dire que la rémunération n’a pas son importance, mais les personnes qui ont 5 à 10 ans d’expérience professionnelle auront tendance à choisir un travail dans lequel elles se sentent plus heureuses, même si la rémunération est moins importante.


Il faut faire attention à l’injonction du bonheur au travail en général. Le concept de bonheur au travail est nouveau, on s’y intéresse beaucoup sans qu’il y ait souvent une assise scientifique claire. Donc il ne faut surtout pas tomber dans cet écueil, sous peine, pour l’employé, d’être en position d’échec. L’objectif n’est pas de forcer les personnes à être heureuses, parce que ça serait complètement absurde. Il existe dans le bonheur une notion de liberté. L’initiative de la personne est primordiale.


Ce qui est déroutant, c’est qu’on a envie d’avoir un modèle bien cadré qui nous permette, comme par magie, de nous sentir heureux. Une sorte de recette magique pour un gâteau fantastique. Sauf qu’à chaque personnalité son gâteau. Et certains vont être à la pistache, aux pralines ou aux fraises…





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9 émotions positives au service de la Qualité de Vie au Travail


La Qualité de Vie au Travail se nourrit entre autres des émotions positives. Je vous propose de considérer 9 émotions positives que nous pouvons ressentir à la fois dans notre vie professionnelle et notre vie personnelle.


Barbara Fredrickson, chercheuse en psychologie positive à l’Université du Michigan s’est intéressée aux émotions positives. Elle a développé la théorie intitulée “Broaden-and-Build”. Selon cette théorie, les émotions positives que nous ressentons ont une capacité double :


§  “Broaden” : élargir momentanément notre répertoire de pensées et d’actions

§  “Build” : construire, développer nos ressources physiques, intellectuelles,  psychologiques et sociales


Les émotions positives ne sont pas seulement bonnes du fait des sensations qu’elles nous donnent au moment où on les ressent mais elles ont des effets bénéfiques collatéraux non négligeables. Notre qualité de vie et notre QVT (Qualité de Vie au Travail) en sont bien entendu appréciées.


Les émotions ont la particularité de pouvoir être contagieuses; les émotions positives comme négatives. Et c’est bel et bien un levier puissant pour l’amélioration de la QVT et la performance individuelle et collective si l’on se réfère à la théorie de Barbara Fredickson.


Autrement dit : n’ayons pas peur d’ouvrir toutes et tous les portes du monde du travail en grand aux émotions positives puisqu’elles ont ces vertus formidables.

Parmi les 10 principales émotions positives répertoriées par Barbara Fredrickson, je vous en propose 9 que l’on peut ressentir en contexte de travail.


La joie

“Enjoy !” disent les parents du continent nord américain à leur enfant au seuil de l’école. En France, on a plutôt tendance à dire “travaille bien !”. Ce constat effectué par Roula Sylla lors de la présentation du rapport de la FNEP (1) nous montre que notre façon d’aborder le travail ne nous conduit pas naturellement vers la joie.

L’amusement

S’amuser au travail, voilà ce que certains considèrent comme un oxymore. Le travail ne devrait-il être que sueur et souffrance, conditions nécessaires (mais pas suffisantes) à la performance individuelle et collective ?“Tu t’amuses dans ton travail ? Oui, mais alors ça ne compte pas. Ce n’est pas un vrai travail”. C’est une réaction que j’ai eu tendance à constater quelques fois, pas forcément formalisé comme je viens de le faire, mais il n’y a pas que le verbe qui compte : les postures et l’intonation savent aussi exprimer cela.Travailler en s’amusant, dans la mesure où cela ne perturbe pas la concentration, procède du gagnant-gagnant.Alors, s’il vous plait, soyons un peu sérieux : travaillons en nous amusant. Et je vous assure, je ne rigole pas !

La gratitude

La gratitude est bel et bien une émotion et pas seulement une valeur morale et éventuellement une obligation. Elle fait voir la vie au travail de manière plus positive et alimente les gestes de reconnaissance qui favorisent la confiance en soi et les relations interpersonnelles. Ce serait vraiment dommage de s’en passer !

L’espoir

Nous connaissons le proverbe “L’espoir fait vivre”. Notre présent et notre implication dans le présent ne seront jamais aussi satisfaisants que si nous ressentons l’espoir et la confiance dans l’avenir.

L’intérêt

Il est reconnu que l’intérêt que l’on porte à son travail est bon pour la performance et favorise l’engagement. L’intérêt, c’est aussi une émotion positive qui se ressent, qui fait du bien et pousse certains à partager et à communiquer avec d’autres.

L’inspiration

Inspiration rime souvent avec excitation. La nouveauté, la rencontre d’une personne que l’on respecte pour ses qualités techniques, intellectuelles ou humaines, la confrontation des idées et des pratiques, … Voici toutes sortes de situations propices à ressentir de l’inspiration qui, au-delà de nous remplir de cette émotion, a la capacité de doper nos actions.

La fierté

Nous avons tous plus ou moins besoin de ressentir de la fierté au travail. La fierté non seulement pour le résultat de notre travail individuel, mais aussi pour l’effort réalisé, pour les progrès réalisés, pour l’oeuvre collective, pour la proximité que l’on peut avoir avec une autre personne que l’on respecte, … La fierté par rapport à notre propre travail crée aussi de la confiance en nous, sachant qu’un niveau de confiance en nos capacités en rapport avec les objectifs des missions confiées nous positionne en situation favorable de QVT.

La sérénité

Pour rebondir sur mes propos du paragraphe précédent, la confiance en soi ouvre la porte à la sérénité, une émotion qui nous met en paix et notre cerveau au repos, loin des tempêtes (éventuellement dans un verre d’eau) que les ruminations peuvent produire quand nous sommes dans l’anxiété face à nos missions ou dans l’insatisfaction de la qualité du résultat de notre travail.La sérénité, une émotion dont il faut se nourrir, surtout pendant les périodes où elle a tendance à se raréfier.

L’émerveillement

“Il y a un age pour tout, n’est-ce pas ? OK, les enfants s’émerveillent, mais bon quand on est adulte, ça fait un peu niais, non ?”.Celles et ceux qui le pensent ou le disent perdent beaucoup, de mon point de vue.Nous avons largement de quoi nous émerveiller de nous-mêmes, des autres et des situations, paysages et stimulis de nos sens. Non seulement, l’émerveillement est une émotion agréable à ressentir, non seulement elle peut être contagieuse, mais elle nous met en position d’ouverture pour les instants à venir.

Faire place aux émotions positives

Dans des contextes professionnels et/ou personnels difficiles où le stress, la souffrance, l’anxiété, les ruminations imposent leur loi, il est néanmoins possible d’aller cueillir dans le quotidien les moments qui suscitent les émotions positives. On peut aussi créer les circonstances.

La pensée positive conduit aux émotions positives qui favorisent des comportements positifs et ont un pouvoir de contagion sur l’entourage professionnel et personnel.

Vous avez du mal à ressentir des émotions positives ? Et si vous recherchiez le contact de personnes qui vivent des émotions positives.

Une bougie allumée a la capacité d’allumer plein d’autres bougies qui elles-mêmes peuvent faire de même.

Et vous, vos émotions positives, vous leur laissez une place au travail ? Quels bénéfices appréciez-vous pour vous, votre entourage professionnel, votre entourage personnel ?

 
 
 

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