Jauger le temps passé
Pour en finir avec les fils incessants de nouvelles vidéos qui happent toute votre attention, commencez par prendre conscience de votre état de dépendance. Pour cela regardez sur votre smartphone le temps passé sur chacune de vos applications.
Tous les jours, écrivez ce que vous avez réussi à faire grâce au temps gagné : une séance de sport, quelques pages d'une nouveau livre, une discussion avec un ou une amie(e)... C'est motivant !
Supprimer les tentations
Rien de tel qu'une notification pour avoir la tentation de basculer à nouveau sur les réseaux. Or, il suffit de supprimer les alertes pour ne pas être sollicité en permanence. A la maison, évitez aussi de rester seul face à un écran. Privilégiez plutôt les moments de partage avec votre conjoint ou vos enfants. Suscitez l'envie de parler ou d'échanger.
Substituer le plaisir
Selon les spécialistes, la dépendance aux réseaux est un mécanisme psychologique : chaque like provoque une décharge de dopamine, et donc de plaisir, un peu comme un carré de chocolat. L'effet étant très court, on en veut toujours plus et on recommence. Choisissez une nouvelle pause détente pour remplacer : jouer de la musique, lire, grignoter un carré de chocolat...
Le nouveau plaisir de substitution doit être à la hauteur de celui qu'on éprouvait en regardant les posts de nos amis.
Apprécier la solitude
Etre sur les réseaux, c'est un peu avoir l'impression d'être toujours en compagnie de quelqu'un. C'est un moment de partage virtuel qui peut donner l'illusion de ne pas être seul. Cela crée une attente qui peut se révéler contre-productive. Apprivoisez le vide, ne pas en avoir peur, peut se révéler intéressant. C'est une autre façon de vivre, plus en harmonie avec soi-même. Un moment où l'on se recentre sur soi et ses priorités.
Prévoir un rendez-vous avec soi-même dans son agenda : quelques minutes de silence ou de solitude.
Se créer des souvenirs
Avant l'avènement de Facebook, on se téléphonait pour se donner des nouvelles ou pour fixer un rendez-vous. Les réseaux nous ont éloigné plus qu'ils ne nous ont rapprochés. Pouvoir communiquer avec sa famille éloignée ou retrouver de vieux camarades de classe : oui. Mais pour se construire un passé, un vécu, rien de tel que la vraie vie.
Organisez des goûters, des marches, pour papoter en vrai.
Explorer sa liberté
Se couper des réseaux c'est aussi redécouvrir sa liberté. Plus d'injonctions à répondre, à poster, à réagir. Finalement il s'agit de redevenir maître de son temps et de (re)découvrir tout ce que l'on ne faisait plus ou que l'on a oublié. C'est aussi l'occasion de découvrir de nouvelles choses, de s'ouvrir à l'inconnu et donc de choisir ce à quoi l'on veut occuper son temps. Il y a au moins autant de choses à faire dans la vraie vie que de comptes Instagram.
Que ce soit une petite ou une grande chose, essayez de faire chaque jour quelque chose de nouveau, de faire preuve de curiosité, d'audace.
D'après la revue Sophrologie, Laure Karsenti
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