Article de Notre Temps
Une douleur, un coup de stress, de mauvaises nuits... et aussitôt on nous parle de sophrologie. Mais encore? Zoom sur une technique et ses pratiques.
L’objectif: retrouver le bien-être et évacuer les pensées négatives
Crée en 1960 par un neuropsychiatre, la sophrologie vient du grec sôs (harmonie), phren (esprit, conscience) et logos (étude, discours). Elle vise à harmoniser et apaiser le corps et l’esprit par une autre perception de soi et de son environnement, grâce à des outils et le guidage vocal du praticien permettant d’abaisser les mécanismes de défenses psychiques qui empêchent d’avancer et évacuer les pensées négatives délétères.
Schématiquement, en nous plaçant dans un état de conscience élargi (un peu comme en hypnose), sans a priori, la sophrologie aide à dédramatiser le quotidien, à ne plus focaliser sur un problème(stress, douleur, insomnie..) au point de s’y noyer mais au contraire de se concentrer sur des pensées positives pour s’en nourrir et s’en sortir.
La boîte à outils de la sophrologie: respiration, relaxation, visualisation
Méthode psychocorporelle, exclusivement verbale, non tactile, la sophrologie combine trois outils pour agir à la fois sur le corps et le mental:
- La respiration abdominale. Grâce au mouvement doux et ample du diaphragme, elle détend, abaisse la fréquence cardiaque et dynamise la concentration.
- Le relâchement musculaire. Sentir le front, la mâchoire, la nuque, les orteils se détendre, permet de prendre conscience de son corps, d’affiner la perception des tensions existantes pour mieux les appréhender et les maîtriser.
- La visualisation mentale. Le cerveau ne sachant pas bien faire la différence entre ce qui est réellement vécu et fortement imaginé, visualiser un paysage apaisant, une situation de réussite ou encore une douleur qui se décale dans le seuil de perception permet de le leurrer et reprendre la main et conscience de son potentiel de maîtrise.
Les applications: nombreuses mais pas miraculeuses
La sophrologie ne remplace pas un traitement médical mais se positionne comme un accompagnement utile dans de nombreux cas : gestion du stress, des troubles du sommeil, de la douleur, de l’anxiété, de la fatigue, des acouphènes, des difficultés de concentration, des dysfonctions sexuelles, des phobies. C’est aussi une aide à la préparation à la naissance et à la préparation mentale du sportif.
- Elle ne traite pas les pathologies psychiatriques. Elle ne fait ni maigrir ni arrêter de boire ou de fumer mais, dans le cadre d’un suivi adapté, aide à renforcer la motivation et gérer les pulsions.
- La surdité, obstacle aux suggestions du sophrologue peut être un frein... qui est surtout constitué par le manque de motivation de la personne.
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