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Le burn-out (1)


Le burn-out


Qu'est-ce que c'est ?

C'est trop de tout, trop longtemps.

Il s'agit d'un syndrome d'épuisement : mental, physique et émotionnel qui dure dans le temps. La personne en burn-out en a trop fait pendant trop longtemps.


Le corps de la personne en burn-out lâche. En général, soit la personne n'arrive pas à se lever le matin au réveil. Elle est comme paralysée. Soit, la personne tombe au sol et ne peut plus se relever seule.


En phase 1, la personne y va, toujours à fond. Elle est surengagée. L'activité est intense tout le temps. Le corps produit de l'adrénaline et du cortisol pour tenir.


En phase 2, il y a accélération du processus. Le corps produit plus d'adrénaline et de cortisol, de manière continue. On passe en phase chronique. L'activité cardiaque et respiratoire s'accélèrent, les bronches se dilatent, la tension augmente, l'activité digestive diminue voire s'arrête complètement, les fonctions cognitives (mémoire, apprentissage, concentration) et les émotions sont extrêmement affectées, de plus en plus et de plus en plus souvent. Tout le système immunitaire et le fonctionnement du corps sont affaiblis.


Signes à repérer :

- Mental : concentration, mémorisation, apprentissage.

- Emotions : la personne peut être facilement énervée ou impatiente. Il peut y avoir de l’anxiété, de la frustration, de la perte de motivation, un manque d’enthousiasme, et/ou la personne peut fondre en larmes très facilement alors que ce n’était pas le cas avant.

- Au niveau corporel, grande fatigue. On début la personne ne le dit pas forcément, elle ne le ressent pas forcément. Au fur et à mesure que la phase avance, c’est reconnaissable.

- Sensation d’être submergé avec un trop plein et malgré cela, la personne a tendance à vouloir en faire plus. La fatigue est omniprésente et malgré cela la personne a dû mal à se reposer. Quand elle se repose, elle ne récupère pas vraiment bien.

- Certaines douleurs s’installent et ne sont pas toujours repérées : maux de tête, douleurs digestives, mal de dos…

- Au niveau sportif, si la personne a une activité sportive avant, en avançant dans la phase deux (à partir de la seconde moitié), la personne a tendance à vouloir augmenter la quantité de sport (peu, beaucoup, passionnément).

- En fin de phase deux, ce sont les problèmes de sommeil qui arrivent (réveils précoces avec cerveau en ébullition constante).


Phase 3 : c'est l'épuisement total, la chute, l'effondrement. Brutalement, après avoir travaillé pendant des mois, des années, les surrénales arrêtent de produire de l’adrénaline ou cortisol ou n'en produisent presque plus. La batterie n’a pas été rechargée, elle est vide. Les surrénales ne fonctionnent plus totalement, le burn-out a vidé toutes leurs capacités. Le burn-out est une des résultantes possibles du stress.


La phase 3 d’épuisement due au stress peut se manifester d’autres façons. Il y a plusieurs façons d’arriver à l’épuisement total. Ici, c’est le burn-out qui est une des conséquences possibles d’un stress continu et intense et c’est une des façons dont s’exprime notre corps. On peut également faire un AVC, un infarctus ou toute autre chose.


La personne n’arrive soudain plus à fonctionner et cela dure dans le temps. Pendant des mois, elle n’est plus en capacité de faire quoi que ce soit. La personne est complètement épuisée. Cependant, le sommeil, le repos ne permettent pas de récupérer. Dans la quasi-totalité des cas, il y a de l’anxiété, des crises de panique. Au niveau mental, les pensées sont complètement emmêlées. La personne n’arrive plus à se concentrer ni à mémoriser. Au niveau du corps, des douleurs violentes et soudaines, de nombreuses problématiques s’installent et plus exactement se révèlent. En effet, elles étaient présentes en phase 2 mais pas forcément ressenties car le cortisol masquait cette douleur pour permettre à la personne de continuer. La personne se sent totalement submergée.


Quand on parle de 6 à 12 mois pour s’en remettre, cette période n’est pas uniforme. Dans les premiers mois, la personne ne peut plus rien faire (peut-être même faire à manger). La personne dort beaucoup sans avoir de sommeil réparateur. Il est souvent très perturbé par des crises d’angoisses, des pensées. Le cerveau ne suit plus du tout. Travailler physiquement et mentalement est impossible : même lire un article de journal est impossible.


La suite le mois prochain (typologie de personnes à risques, prévention, reconstruction)

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