Le silence ne se vit pas qu'en mode statique ou tranquille.
Le chorégraphe américain Merce Cunningham avait l'habitude de faire travailler ses danseurs en silence. Dans un premier temps, il inventait les gestes en séparant le mouvement du son. Dans un second temps, il confrontait la danse à la musique que John Cage avait composée de son côté. Avec le silence, Merce Cunningham avait l'impression d'aller dans le profond du mouvement, dans son aspect le plus rudimentaire, mais le plus juste. Un vécu corporel en mouvement et en silence pour être à l'écoute de soi, de sa propre musicalité.
La relaxation dynamique (technique de sophrologie) qui se pratique en silence stimule l'unité corps / conscience. Le corps est alors en accord.
Dans la vie de tous les jours, la marche permet de se déplacer d'un point à un autre. La conscience proprioceptive avec l'attention aux sensations d'ancrage et de motricité, permet de développer une présence à soi-même dans l'environnement. La pratique de la respiration au carré en marchant, calé sur les pas est un moyen efficace pour coordonner pensée, respiration et déplacement en sécurité : par exemple, inspirer sur trois pas, suspension poumons pleins sur le même nombre de pas, souffler/expirer sur trois pas, suspension poumons vides sur trois pas.
Article tiré de la revue professionnelle Sophrologie, pratiques et perspectives
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