Qui ne culpabilise pas quand par chance il vit des temps creux ? Les journées laissent peu de place au "ne rien faire" qui devient un véritable luxe. Se tourner les pouces, regarder le plafond en rêvassant, laisser les idées divaguer comme bon nous semble. Il faut oser ne rien faire car c'est compliqué dans une société en constante ébullition. Prendre le temps de s'arrêter est un acte, et ce moment de non activité en silence est tout sauf une perte de temps.
C'est même un moyen de cultiver l'intelligence. Le silence favorise la concentration, la mémorisation, la prise de recul nécessaire au questionnement. C'est un espace qui s'ouvre pour tirer le meilleur parti des capacités intellectuelles.
On associe le silence à l'ennui, alors que c'est un moment propice aux rêves et une porte qui s'ouvre à l'imagination. Si notre mental est saturé de pensées, il n'y a pas de place pour le silence. L'inaction silencieuse permet de marquer une pause, de se connecter à son monde intérieur et d'aller à l'essentiel.
De temps en temps, s'offrir ce cadeau de vivre le temps qui passe en contemplant ce qui nous entoure plutôt qu'en cherchant à le meubler est très ressourçant. Goûter au silence pour écouter ce que d'habitude nous n'entendons pas : le gazouillis d'un oiseau, le bruissement du vent dans les arbres, un écho, un clapotis d'eau, une cloche au loin, le ronron d'un chat, sa propre respiration, ses battements cardiaques, ses bruits digestifs, le flux sanguin...
Tiré de l'article de Caroline Rome, Sophrologie pratiques et perspectives
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